La Biarritz Cup, une centenaire qui se porte à merveille
À 114 ans, la Biarritz Cup est toujours aussi verte. Et cette année, peut-être plus encore après les pluies du Printemps. La plus ancienne compétition amateurs du vieux-continent a franchi les époques sans prendre une ride. Plus de quatre cents joueurs et joueuses se sont inscrits pour la disputer ainsi que la Town Cup (pour ceux et celles n’intégrant pas la Biarritz Cup) et le Trophée (pour les index supérieurs à 16).
Les raisons d’un tel engouement pour la semaine biarrote sont multiples. Le parcours d’abord, unique en son genre implanté dans le quartier du Phare, l’organisation assurée par le comité du club aidé par cent-trente bénévoles, la convivialité, l’ambiance et un palmarès prestigieux auquel figurent quelques grands noms du golf professionnel comme Jose Maria Olazabal et Alvaro Quiros mais aussi des Biarrots (Franck Aumonier, Michael Lorenzo-Vera et Thomas Elissalde).
Les joueurs profitent de cet ensemble d’atouts mais aussi des plages et du célèbre Blue Cargo. La plupart viennent passer une semaine de vacances, voire deux s’ils participent au Grand Prix de Chiberta. Ils jouent, plutôt bien, et s’amusent pas mal aussi après leurs examens ou la fin de leur année universitaire.
Cette année, l’organisation aux mêmes dates des championnats d’Europe par équipes messieurs, dames, boys et girls, a privé la Biarritz Cup de quelques-uns des meilleurs français et européens : « Surtout du tenant du titre, Thomas Elissalde, et de son frère Paul, c’est dommage », regrette Nicolas Cano.
Membre du comité d’organisation et capitaine de l’équipe masculine de Biarritz depuis 1997, il apprécie un tel engouement : « C’est la fête pour les joueurs mais également pour les membres, poursuit-il. Plus d’une centaine d’entre eux répondent chaque année pour assurer divers postes. Nous travaillons à cette 85e édition depuis presque un an et nous essayons, à la faveur des enseignements tirés de la précédente, d’améliorer la suivante. Nous sommes soutenus par de nombreux sponsors mais nous en recherchons de nouveaux. Tout au long de la semaine, nous organisons des animations et des soirées, comme dans un tournoi professionnel. Et, les gens apprécient car ils sont de plus en plus nombreux à venir assister au tournoi. »
Un article ne suffirait pas à rassembler toutes les anecdotes recueillies par Nicolas Cano depuis une décennie : « Mes deux meilleurs souvenirs ? Les victoires de « Mike » (Lorenzo Vera) en 2004 et de Thomas (Elissalde) l’an dernier. »
Dimanche, pour le dernier tour, lui aussi sera sur le parcours. Il portera un panneau de score. Le succès de la Biarritz Cup tient aussi à cette mobilisation de tout le club.