Nicolas Manifacier va pouvoir fêter sa victoire au Doral
Le teint hâlé, en tee-shirt et bermuda, Nicolas Manifacier a débarqué ce matin à l’aéroport de Marseille-Provence. Il s’est très vite rendu compte que sa tenue vestimentaire n’était pas adaptée à la température du bord de l’étang de Berre avant de s’engouffrer dans la voiture de ses parents.
Parti pour quinze jours, le pensionnaire du Pôle France Boys est finalement resté une semaine de plus en Floride pour honorer l’invitation que lui avait adressé les organisateurs du Junior Orange Bowl International Golf Championship après sa victoire au Doral.
Un séjour qu’il n’est pas près d’oublier car chargé d’incertitudes, de satisfactions, et d’intenses émotions. « Après plus d’un mois sans compétition, je ne savais pas trop où j’en étais en arrivant à Miami, déclare « Nico ». Heureusement, la qualification de l’Orange Bowl nous a servi de préparation. Mais elle ne s’est pas bien passée pour moi avec deux scores élevés. J’en ai parlé avec Cyril (Gouyon) et il a trouvé une solution à mon problème technique. J’ai tapé des balles au practice et mon jeu s’est remis en place. Je l’ai senti lors des reconnaissances. »
Le futur joueur de Cannes-Mougins a donc abordé le Doral avec beaucoup moins d’inquiétude. Débarrassé de ses doutes, il a rendu une carte de + 2 (74) dans le vent et sur le White Course, le parcours le plus difficile du Doral Resort, puis une deuxième à – 1 (71) qui l’a replacé dans la course au titre : « Je me suis retrouvé deuxième à deux coups du leader, le Belge Thomas Detry (battu hier en play-off de l’Orange Bowl) à égalité avec Antoine Rozner et deux autres joueurs. » À deux sous le par après deux birdies consécutifs au début du retour de son dernier tour, Nicolas Manifacier a pris la tête du tournoi sans même le savoir. Mais un double au 17 a bien failli lui coûter la victoire. Rejoint à la première place par son ami et partenaire du Pôle, Julien de Poyen, il lui a fallu livrer un play-off : « Ce n’est jamais évident d’affronter un pote mais il fallait faire abstraction de tout ça, reconnaît-il. D’ailleurs, nous avons parlé pendant quatorze trous et plus du tout sur les derniers. » Auteur d’un par sur ce seul trou de play-off, Nicolas Manifacier a succédé à Pierre Tillement (Paris Country Club) au palmarès du Doral-Publix Junior Golf Classic dans la catégorie 16-18 ans. Et, à ce titre, il a été invité au Junior Orange Bowl International Golf Championship.
S’étant préparé à rentrer en France le 24 décembre, il a dû changer d’hôtel, modifier son billet retour et trouver une laverie pour nettoyer ses vêtements. « Pas facile d’enchaîner sur un nouveau tournoi quand, dans ma tête, j’étais sur le point de partir, commente-t-il. Le soir de la remise des prix, j’étais tellement K.-O. que je n’ai même pas fêté ma victoire. Je me suis dit que je le ferai à mon retour. »
Avec des cartes de 71, 70, 71 et 73, Nicolas s’est classé onzième (285, + 1) à deux points seulement d’une place dans le Top 10 qui l’aurait qualifié directement pour l’Orange Bowl 2012.
Nicolas Manifacier et ses sept partenaires du Pôle France Boys s’était fixé un autre gros objectif pour cette tournée aux États-Unis : taper dans l’œil des coaches universitaires américains. Et « Nico » l’a atteint au-delà de toutes ses espérances : « Nous n’avons pas eu le temps de beaucoup en parler avec Cyril mais, il m’a dit que de nombreux entraîneurs étaient venus se renseigner sur moi et qu’il avait de multiples contacts dont certains avec d’excellentes universités. C’est fabuleux même si je dispose d’encore trois années avant de choisir ma destination (il passera le bac en juin 2013). »
L’année 2011 ne pouvait pas mieux se conclure pour Nicolas Manifacier. Mais, dès mardi, il va devoir se remettre au travail, à Antibes, pour préparer la saison 2012. Le Doral ne sera déjà plus qu’un merveilleux souvenir.
Arthur
31 décembre 2011 @ 19:17
Super, super, super bravo Nico; je n’en attendais pas moins de toi ….mais la route est encore longue avant de me rattraper!!! Dis quand même à tes parents de t’acheter des manches pour ton bermuda… Bises et félicitations. Arthur