Lionel Weber aborde sa saison avec un nouvel état d’esprit
Avec vingt-huit tournois au compteur, sanctionnés de trois victoires et de quelques belles places d’honneur (*), Lionel Weber a été l’un des joueurs ayant passé le plus de temps sur les fairways en 2011. Pas vraiment étonnant pour le perfectionniste qu’il est. Mais, avant tout, cette débordante activité lui a été dictée par la volonté de mieux se connaître, de se forger un nouvel état d’esprit. Et, à ce titre, 2011 aura été une année très formatrice.
Dixième du Mérite National (- 4.0 d’index), le Mulhousien s’est remis au travail à son retour des Etats-Unis, alternant les stages à Terre Blanche et les séances avec son coach, Nicolas Subrin : « Sans entamer un gros chantier, j’ai amélioré mon swing, précise Lionel Weber. Je suis mieux préparé physiquement aussi. Mais je sais désormais qu’en prenant du recul, en relativisant, l’enchaînement des compétitions (il en a inscrit 25 à son calendrier) me coûtera moins nerveusement. Je ne les réussirai pas toutes. Je raterai des coups. J’en aborderai même quelques-unes à court de forme. Mais, c’est le jeu. Ce n’est pas parce que j’en louperai une que je devrai tout remettre en question et compromettre la suivante. La majeure partie des erreurs stratégiques que j’ai commises en 2011 étaient la conséquence d’un manque de lucidité. J’ai fait le mauvais choix. En demeurant perspicace sur chaque coup, je minimiserai le nombre de mes fautes. Je dois me focaliser sur les moyens et pas sur les résultats. Sinon, c’est la contre-performance assurée. »
Grâce à cette précieuse introspection, Lionel Weber a mûri et compte un atout de plus dans son jeu. Au sortir de ses deux mois de préparation hivernale, il piaffe d’impatience à l’idée de rejouer : « Je pars en Afrique du Sud puis j’enchaînerai sur le Portugal et l’Espagne, déclare Léo. Il me tarde de tester tout le travail accompli, de voir où j’en suis. Ce sera un bon révélateur. Et, plus question de tirer la gueule si ça ne se passe pas bien. J’ai une chance inouïe de jouer au golf, de voyager. C’est la vie que j’ai choisie. J’ignore jusqu’à quand elle durera, quand elle s’arrêtera mais elle est tellement magnifique. »
Pourtant, il ne tient pas à se fixer des objectifs précis en termes de résultat : « Je ne doute pas que mon travail va payer, poursuit-il. Mes résultats ne seront donc que la conséquence de mes entraînements, de mon mental et de mes bonnes décisions. Et si, comme ce fut le cas à la fin de la saison dernière, je suis capable d’aligner quatre scores d’affilée sous le par, je finirai bien par gagner. »
Au terme de cette année, il sera temps alors pour Lionel Weber de penser à la suite de sa carrière, aux nouvelles orientations qu’il souhaitera lui donner. Mais, en bon perfectionniste, il veut être prêt.
(*) Victoire des championnats de Bâle, de Suisse Romande et du Grand Prix de la Grange aux Ormes, 2e de la coupe d’Europe des Clubs, 3e de la qualification des Internationaux d’Italie, 4e de la coupe Ganay, 5e de la qualification de l’Alstom Open de France, 9e du Masters 13.