Julien Brun prépare la reprise de la NCAA
Head coach de l’équipe de la Texas Christian University, Bill Montigel ne tarit pas d’éloges sur Julien Brun. En quelques semaines, le « freshman » français l’a séduit par sa capacité de travail, sa discipline, son sens de l’organisation et bien évidemment par la qualité de ses résultats.
« J’ai eu la chance d’arriver en forme grâce à tout le travail accompli dans les Pôles avec Cyril Gouyon et Renaud Gris et ça m’a permis de « performer » très vite », minimise Julien.
Pour son premier tournoi universitaire, le Cannois a remporté le Turning Stone Tiger Intercollegiate puis il s’est classé troisième à Bethpage, cinquième au Jack Nicklaus Invitational et dixième au Isleworth Collegiate Invitational.
A quelques trous de la fin de cette dernière épreuve, il figurait dans le groupe de tête mais, à partir de son douzième trou, il a ressenti une violente douleur au niveau du poignet et de la main gauches.
Incapable de serrer le grip, il a terminé comme il a pu. Dès son retour au Texas, il a consulté un médecin pour tenter de découvrir la cause de cette blessure. « Bill a été très présent à mes côtés pour m’aider à comprendre le diagnostic et les recommandations du médecin, indique Julien. Il s’est beaucoup investi. » Finalement plâtré pendant quinze jours, le numéro 2 français n’a plus pu s’entraîner ni jouer durant près de deux mois, renonçant au Spirit International et à d’autres épreuves.
De retour en France, il s’est soumis à des examens complémentaires qui n’ont rien décelé au poignet ni à la main : « Finalement, le seul à avoir avancé une hypothèse, a été mon ostéo. Il m’a dit que ça pouvait provenir d’un problème aux cervicales. Il m’a manipulé et, après deux ou trois jours de repos, ça va mieux. J’ai même pu jouer huit trous. On verra comment ça évoluera. »
Après quelques semaines d’une inquiétude engendrée par l’absence de réponses aux multiples questions qu’il se posait, Julien Brun est rassuré. D’ailleurs, dès demain, il se rendra à Terre Blanche pour retrouver ses potes du Pôle France Élite à l’occasion d’un stage de rentrée.
A la mi-janvier, il rejoindra son université pour préparer la reprise de la NCAA à Hawaï : « À l’issue de la première partie, nous sommes classés 44e. Au terme des neuf tournois inscrits à notre programme de cette deuxième partie d’année, notre objectif est de disputer la finale. L’équipe a le potentiel pour se qualifier. »
Mais Julien se projette aussi vers les tournois les plus prestigieux du calendrier international dans lesquels il ambitionne quelques belles « perf » : « Au British Amateur où je n’ai jamais franchi le cut en trois participations, au Saint-Andrews Links Trophy ou encore à l’US Amateur. Le championnat du monde par équipes constituera l’objectif final de la saison 2012. Si je bosse bien et que j’obtiens de bons résultats, il n’y a aucune raison pour que je ne sois pas retenu dans la sélection française qui défendra son titre mondial en Turquie. »
La concurrence s’annonce donc féroce entre les meilleurs amateurs français pour décrocher l’une des places pour le Trophée Eisenhower. Tous souhaitent participer à cette expérience unique mais ils ne seront que trois à se rendre à Antalya. Rendez-vous en octobre pour connaître leur nom.