L’année de tous les défis pour Joël Stalter
Joël Stalter a quitté sa famille adoptive (Christophe, Sophie, Julien et Amélie Brun) pour retrouver la sienne en Lorraine avec laquelle il savourera ses deux derniers jours en France.
Car, il n’est pas près de revenir à Amneville pour se reposer. En effet, l’année s’annonce très chargée en grosses échéances avec California pour sa dernière saison universitaire, avec l’équipe de France dans laquelle il espère figurer pour les championnats d’Europe et du monde, puis enfin avec les cartes américaines.
De multiples défis à relever auxquels il a commencé à se préparer lors du stage à Terre Blanche : « Nous avons bien bossé tout au long de la semaine, indique-t-il. C’était indispensable pour bien commencer l’année. J’ai pris un maximum d’informations afin de travailler dans les mois à venir. J’ai constaté que j’avais progressé car je suis arrivé à accomplir des choses que je ne parvenais pas à faire en 2013. Ca fait plaisir. Ce stage a été important car il m’a permis de bien planifier mes objectifs. L’aide de Jean-Jacques (Rivet) et de Michel (Pradet) a été très précieuse. Tout le staff avec Renaud (Gros), Christophe (Pottier) et Patrice (Amadieu) nous a aidés. Fabrice (Stoléar), le capitaine, nous a rendu visite et nous avons dîné avec lui. C’était très sympa et tout ça a donné le ton pour la saison. Ce rassemblement a également été l’occasion de découvrir un nouveau groupe France et de partager avec ceux qui le composent. » Joël Stalter se sent prêt. Il lui tarde d’entamer les tournois. Les deux premiers l’attendent en janvier l’Arizona Invitational et le Jones Cup Invitational.
« J’aborde cette année sereinement, ajoute-t-il. Mon but est de progresser, de devenir meilleur chaque jour. Je vais éviter de me mettre trop de pression en me fixant des objectifs de résultat. Une saison est toujours une succession de bons et de mauvais moments. Il suffit de deux ou trois grosses performances pour qu’elle soit réussie car, en golf, on gagne rarement. »
Au cours de la « fall season », le n°3 français a remporté le Alister MacKenzie Invitational et s’est classé cinquième de l’Isleworth Collegiate Invitational après avoir occupé la première place à l’issue du premier tour. Avant sa victoire en Californie, le Lorrain avait été écarté de l’équipe par Steve Desimone après sa 34e place au St Mary’s Invitational : « Je n’ai pas compris et trouvé ça injuste, reconnaît-il. Mais, je me suis remis en question et j’ai réagi positivement. Ça forge le caractère. »
Et la meilleure des réponses, il l’a fournie à son coach en offrant à California la victoire au Alister MacKenzie.
Depuis son plus jeune âge, Joël Stalter rêve de devenir professionnel de golf et d’évoluer sur le PGA Tour. D’année en année, il a pu mesurer les difficultés à réaliser ce dessein mais ça ne l’a pas découragé. Bien au contraire : « Depuis près de deux ans, je m’épanouis pleinement en jouant au golf, confie-t-il. Je suis livré à moi même et mon propre patron. J’ai envie d’entreprendre mais pas de travailler pour quelqu’un. De plus, voir mes partenaires Michael Weaver et Michael Kim disputer le Masters et l’US Open, Max Homa finir neuvième de son premier tournoi du PGA a décuplé ma motivation. Je veux les imiter et vivre de ma passion. Je dois donc mettre tous les moyens en œuvre pour y parvenir. »
Son rêve pourrait alors devenir réalité.