L’excellent mois d’août de Sébastien Gandon, la bonne rentrée d’Anaïs Meyssonnier

23e Grand Prix de Massane (du 31 août au 2 septembre 2012)

Depuis quelques années, le Grand Prix de Massane est devenu le tournoi de rentrée pour tous les pensionnaires des Pôles France. Les entraîneurs des différentes structures fédérales profitent de l’occasion pour mettre en place des tests mais aussi observer attentivement le niveau de jeu de leurs joueurs à la veille de leur retour au sein des divers internats.

Anaïs Meyssonnier a distancé ses adversaires sur les cinq premiers trous du retour.

La belle victoire d’Anaïs Meyssonnier les a confortés dans leur choix d’avoir retenu la jeune Arlésienne pour intégrer le Pôle France Espoirs d’Antibes.

Partageant la première place (153) en compagnie de Louise Labaigt (Brive) et Emie Peronnin (Valescure) à l’issue des deux premiers tours, la joueuse de Nîmes Campagne a distancé ses deux adversaires sur le retour du parcours héraultais.

Dans le par après l’aller, toujours au coude à coude avec la Varoise, Anaïs Meyssonnier a réussi trois birdies (10, 13 et 15) et un eagle (14) en six trous. À – 5 au départ du 18, elle a concédé un double bogey (comme lors du premier tour) en prenant trois putts après une sortie de bunker délicate pour un score de 69, inférieur de dix coups au précédent : « J’ai commis beaucoup moins d’erreurs de club, précise-t-elle. Le vent était moins présent que la veille aussi. Je suis vraiment contente de gagner juste avant ma première rentrée au Pôle. C’est bon pour la confiance et ça me donne encore plus envie de m’entraîner pour progresser. »

S’il a fallu attendre le neuf derniers trous pour connaître le nom de la vainqueur, il n’en a pas été de même chez les garçons. En tête dès le premier tour (70), Sébastien Gandon (Valence St-Didier) l’a conservée jusqu’au bout en creusant l’écart un peu plus chaque jour.

Seul joueur du champ à boucler ses trois tours sous le par (210, – 6), il a devancé de neuf longueurs son poursuivant immédiat. Victorieux à Valgarde, tombeur de Franck Daux et Adrien Monnier au championnat de France avant d’être éliminé (1 up) par Romain Langasque au terme d’un quart de finale très accroché, Sébastien Gandon a poursuivi sur la même dynamique : « J’ai accompli un gros mois d’août, confirme-t-il. A Massane, j’ai bien joué les deux premiers jours en prenant quinze greens en régulation. Hier, mon jeu a été moyen. En revanche, j’ai très bien putté. Je suis revenu dans le par à la faveur d’un birdie au 10. Puis, j’ai plié le tournoi grâce à mes trois birdies d’affilée (14, 15 et 16). C’est la première fois que je parviens à enchaîner trois scores sous le par en compétition. Le travail effectué à l’entraînement commence à payer. Après avoir obtenu mon bac S, je suis parti en début d’année en Australie. J’ai passé trois mois dans la A-Game International Golf Academy à Brookwater, au sud-ouest de Brisbane, qui avait été fréquentée par Nicolas Colsaerts. J’ai y perfectionné mon anglais et mon golf. J’ai modifié pas mal de choses techniquement et j’ai acquis un meilleure régularité. » 

Grâce à son 64, Joris Etlin s'est classé deuxième derrière Sébastien Gandon.

En manque de confiance ces derniers temps, Joris Etlin (Ormesson) a réalisé la « perf » du tournoi avec un dernier tour en 64 (- 8) à un coup du record du parcours détenu par Adrien Saddier.

Classé au-delà de la 30e place après trente-six trous (155), il a fini deuxième avec un total de 219. Passé à – 2 à l’aller (4 birdies et 2 bogeys), il a joué – 6 au retour avec deux nouveaux birdies (11 et 17) et surtout deux eagles consécutifs (14 et 15) : « Sur le par 5, j’ai planté mon coup de fer 6 à 4m et enquillé le putt, indique Joris. Et sur le 15, j’ai boîté un coup de wedge de 100m. Ma balle a pitché un mètre devant le trou et elle est rentrée. »

Joris Etlin a conclu sa belle série par une « ficelle » au 17 pour établir le meilleur score de sa jeune carrière : « Tout s’est très bien passé, confie-t-il. Je n’ai pas trop de regrets à avoir car Sébastien s’est imposé avec neuf coups d’avance. »

Comme Anaïs Meyssonnier, Joris Eltin a réussi sa rentrée « golfique » qui a précédé celles au Pôle et au lycée.