Thomas Elissalde champion vingt-quatre ans après Patrice Barquez
Championnat de France messieurs en match play, trophée Jacques Léglise, au golf de La Boulie (du 22 au 26 août 2012)
Fatigué par cinq jours intenses de compétition, la présence à ses côtés de son jeune frère, Paul, lors de la finale a beaucoup aidé Thomas Elissalde. Parlant d’autre chose que de golf entre les coups, il a pu s’évader brièvement pour mieux se reconcentrer au moment d’exécuter ses coups.
« Nous n’avons pas très bien joué le matin, reconnaît le Biarrot. Sans doute la fatigue. Mais aussi à cause des positions de drapeau et des greens très rapides. »
Menant 1 up à l’issue des dix-huit premiers trous du match contre Romain Langasque, le Basque a creusé l’écart dès le début du second parcours (4 up après cinq trous) : « Mon grand jeu a été plus solide que le matin, poursuit-il. Mais, surtout, Romain a été moins performant. Il a raté quelques coups qui m’ont permis de le distancer. Quand il a gagné le 10 et le 11, j’ai un peu douté. Mais, lorsqu’il a concédé un bogey au 13, j’ai su que je n’étais plus très loin car j’ai à nouveau mené 4 up à cinq trous de la fin. »
Un ultime bogey sur le 14 après une mise en jeu égarée de l’Azuréen a offert le titre à Thomas Elissalde : « C’est plus fort émotionnellement qu’une Biarritz Cup ou un Grand Prix d’Hossegor, déclare le nouveau champion de France. J’ai réalisé une très bonne semaine avec la deuxième place à la Coupe Ganay puis mes cinq victoires en match play. La partie la plus difficile a été celle contre Mervin Rocchi, au deuxième tour. J’ai scoré – 7 pour m’imposer, et lui – 6. Il a très bien putté et moi aussi. Le putting est la clé de la réussite en match play. Antoine Schwartz m’avait impressionné en qualif avec sa série de six birdies sur les neuf derniers trous. »
Battu en play-off par le Racingman pour la première place de la coupe Ganay, le Biarrot n’est pas passé loin du doublé : « Ça me va bien comme ça, ajoute-t-il. En terminant premier de la qualification, j’aurais eu un tableau différent et j’ignore si je serais allé au bout. »
Ce titre de champion de France récompense aussi tout le travail accompli à l’entraînement avec Bruno, son père : « L’hiver dernier, j’ai été blessé au poignet, précise-t-il. Il a fallu que j’adapte mon entraînement. J’ai tapé moins de balles mais passé beaucoup de temps à chipper et à putter. Ça a payé et ça nous conforte dans nos choix. »
Cinquième du Brabazon Trophy, auteur du doublé Biarritz Cup – Grand Prix d’Hossegor-Landes, treizième (et premier Français) au championnat d’Europe individuel, Thomas Elissalde a enrichi son palmarès d’une victoire au championnat de France : « J’essaie à chaque tournoi d’appliquer tout ce que j’ai bossé à l’entraînement pour mettre toutes les chances de mon côté. Ça peut ne pas marcher. Mais, cette fois, tout a bien fonctionné », conclut l’enfant de Biarritz – Le Phare, premier Basque à ramener le titre au pays depuis… Patrice Barquez en 1988 !