Ils se souviendront de leur sortie en VTT
Il ne faut jamais se fier à l’évaluation des difficultés d’une randonnée en VTT par un ancien décathlonien. Michel Pradet avait reconnu à pied une partie de la sortie en VTT programmée cet après-midi. Le préparateur physique de l’équipe de France masculine l’avait qualifiée de vallonnée et agrémentée de quelques montées et descentes plus faciles pour le sportif aguerri qu’il demeure que pour un golfeur peu habitué à enfourcher un vélo tout terrain.
Gantés, casqués et équipés de bons VTT, les Bleus et le stade de l’équipe ont donc entamé leur « balade » en confiance. Mais, ils ont été mis dans l’ambiance dès les premiers hectomètres par une première montée raide en sous-bois. Et ce n’était que le début d’une série d’ascensions plus pentues les unes que les autres.
Après avoir avalé les trois kilomètres de la première, suivis d’une longue descente, ils ont enchaîné sur la difficulté majeure du parcours, sept kilomètres à 7% par endroits, qui a mis à mal des cuisses déjà très sollicitées par les séances de musculation et le parcours escarpé des Arcs.
Certains, le souffle coupé par l’altitude et les jambes en feu, ont préféré mettre pied à terre et pousser leur monture jusqu’au sommet profitant ainsi de la beauté des paysages tandis que les plus costauds s’échinaient le nez dans le guidon.
Ayant pris du retard, le peloton s’est présenté juste à l’heure pour prendre le dernier « Vanoise Express », l’énorme télécabine effectuant la jonction entre les deux vallées. De nouveau assis sur leur selle, ils n’ont pas été au bout de leur peine car il leur a fallu remonter vers la station des Arcs 1800, des derniers kilomètres effectués sur une route chauffée à blanc par le soleil savoyard.
Ils ont accueilli l’arrivée à la station avec soulagement après plus de trois heures et demie passées sur leur VTT pour une sortie de 27 kilomètres et d’un dénivelé de 1360 m ! « Plus jamais ça », ont lancé quelques-uns des vététistes d’un jour, heureux malgré tout d’en être venus à bout.