La première victoire majeure de Paul Barjon
Scottish Open Amateur Stroke-Play Championship au Kilmarnock Golf Club (du 1er au 3 juin 2012)
Convié à un stage en Écosse avec l’équipe de France, Paul Barjon avait joué sur le parcours de Kilmarnock, situé à portée de drive du Royal Troon. L’ayant apprécié, il a abordé ce tournoi avec ce zeste de confiance en plus qui, dans les moments cruciaux, a pu l’aider à tenter des coups qu’il n’aurait peut-être pas osé en d’autres circonstances.
Déjà quatrième au Lytham Trophy, vainqueur de la qualification des Internationaux d’Italie, puis une nouvelle fois quatrième à la Murat, le joueur de Cannes-Mougins s’est également forgé un mental au cours de ses derniers tournois. Il a accueilli ses bons résultats comme la récompense de tout le travail accompli cet hiver à l’entraînement sans savoir qu’ils le conduiraient vers la plus belle victoire de sa jeune carrière.
Deux ans après Romain Wattel, Paul Barjon a inscrit son nom au palmarès du prestigieux Scottish Open Amateuravec un score inférieur à celui de son prédécesseur.
Huitième après deux tours (141), le Néo-Calédonien a adopté une stratégie prudente ce matin dans le vent. Il a aligné neuf pars d’affilée. Puis, sur le retour, il a alterné les bogeys (10, 14, 18) et les birdies (12, 16 et 17) pour boucler son premier parcours dans le par (73). Il s’est replacé à deux coups de Lionel Weber, alors en tête.
Cet après-midi, il a négocié l’aller dans le par (2 birdies 1-8 et 2 bogeys 4-7) avant de passer à l’attaque sur les neuf derniers qui lui ont particulièrement bien réussi puisqu’il y a totalisé 18 de ses 23 birdies. Paul Barjon en a enchaîné cinq entre le 10 et le 17 pour signer une carte de 68, la meilleure avec celle du Sud-Africain Haydn Porteous (2e à quatre coups).
« Je n’avais mis au point un stratégie différente sur l’aller et le retour, précise « Paulo ». Il se trouve que je sentais que je pouvais scorer bas. D’ailleurs, j’ai joué 32 sur ces derniers trous le premier et le dernier jour. Non, l’objectif principal était de toucher le plus grand nombre de faiways. Mon driving a été correct sur ce parcours pas très sélectif sur les mises en jeu contrairement à Chantilly. J’étais donc plus relâché. Mon jeu de fers a été incroyable. J’ai planté les drapeaux. Et puis, de ne pas être dans la dernière partie, m’a autorisé à dérouler mon jeu sans stress. »
Trois bogeys sur le retour ont plombé la carte de Lionel Weber (75) qui n’est pas parvenu à conserver la première place et ainsi inscrire le Scottish après la Murat à son palmarès : « Le 68 de Paulo est un superbe score de dernier tour, déclare le Mulhousien. Il a mérité sa victoire. De plus, c’est un super mec. Pour ma part, avec un peu plus de maîtrise, je dois me classer largement deuxième. Mais comme l’a dit le grand Ben Hogan : « I never learned anything from a match that I won. » J’ai accumulé de l’expérience supplémentaire dans cette dernière partie d’un tournoi international. C’est que du bonheur. »
Clément Batut n’a pas fini très loin du podium (6e à deux coups) après une bonne dernière journée.
Les résultats des Français
1. Paul Barjon 73 – 68 (282, – 10), 4. Lionel Weber 73 – 75 (287, – 5), 6. Clément Batut 73 – 72 (288, – 4), 11. Clément Bérardo 79 – 71 (291, – 1), 24. Léonard Bem 78 – 74 (298, + 6), Antoine Schwartz 80 – 74 (298, + 6), 28. Adrien Monnier 75 – 78 (299, + 7).