Les cartes européennes, objectif majeur de Mathieu Decottignies-Lafon
Une contracture au dos a mis au repos forcé le solide Mathieu Decottignies-Lafon la semaine dernière. À quelques jours de son départ pour l’Afrique du Sud, cette interruption ne pouvait pas plus mal tomber. Après avoir consulté un kiné et un ostéopathe, le grand « Decot » est à nouveau sur pied.
« De retour du stage de reprise à Terre Blanche au début du mois de janvier, j’ai beaucoup travaillé physiquement, indique-t-il. J’ai rencontré un préparateur physique à l’Insep qui m’a conseillé une méthode pour le gainage et les abdominaux. Avec Joël Bernard, mon coach, nous avons également procédé à des ajustements. Nous avons bien bossé sur la montée et j’ai pu régler rapidement ce problème. Je tape mieux et plus fort la balle. J’ai gagné en distance sans produire plus d’efforts. »
Les conditions météo et les températures l’ont empêché d’effectuer des séances de petit jeu : « À Bondues, ce n’était pas possible, précise le jeune Nordiste. J’ai essayé de putter mais c’était injouable. J’ai reçu un nouveau putter. J’ai hâte d’arriver à Johannesbourg pour m’en servir. »
Après une bonne campagne américaine (2e du Junior Honda Classic et vainqueur de la qualification du Junior Orange Bowl Golf International Championship), Mathieu Decottignies-Lafon débute sa saison 2012 au South African Stroke-Play Championship. Il s’envolera vendredi pour l’Afrique du Sud en compagnie de Lionel Weber (Ormesson), Kenny Subregis (Paris Country Club), Olivier Rozner (RCF La Boulie) et Renaud Gris, l’entraîneur de l’équipe de France masculine.
Le joueur de Saint-Saens s’est fixé un objectif ambitieux pour cette année : « Passer les pré-qualifications européennes et obtenir une catégorie pour évoluer sur le Challenge Tour, déclare-t-il. J’aimerais également « planter » un gros tournoi en France et aussi à l’étranger pour décrocher une invitation pour une épreuve professionnelle. »
Pour y parvenir, Mathieu Decottignies-Lafon sait qu’il devra progresser en régularité : « Je dois absolument être capable de rendre une carte dans le par ou à + 1 dans un mauvais jour, poursuit-il. Ça passe par l’adoption d’une meilleure stratégie et par un gros boulot à accomplir au petit jeu et au putting. »
Un chantier qu’il a entrepris avec son coach à Bondues : « Nous avons travaillé sur trois axes : le physique, la stratégie et la technique. Les trois tournois à venir (Afrique du Sud, Portugal, et Espagne) vont nous offrir de précieuses informations, nous permettre de savoir si nous sommes sur la bonne voie, commente Joël Bernard. Mathieu doit également se pencher sur la planification de sa saison en se ménageant des phases de récupération et d’entraînement technique. Mais il oublie souvent de le faire car il aime tellement jouer, se déplacer et se lancer de nouveaux challenges.»
Et, en 2012, ils ne manqueront pas pour Mathieu Decottignies-Lafon !