N°1 français, Gary Stal et Perrine Delacour voient déjà plus loin
En juillet, Gary Stal (Lyon) occupait la troisième place du Mérite National Amateur derrière Alexander Levy (Ormesson) et Adrian Otaegui Jauregui (Hossegor). Mais le Lyonnais pouvait déjà se considérer comme le n°1 puisque les deux joueurs le précédant évoluaient, depuis quelques semaines, sur le circuit professionnel.
Gary Stal a atteint son objectif : être n°1 français. Mais le mois prochain, il en visera un autre : obtenir sa carte d'accès au circuit européen.
Après de nouveaux bons résultats (une 15e place à l’Allianz Open Golf de Lyon et une 2e au Trophée des Régions) en octobre, plus personne ne devance Gary Stal désormais : « C’est surtout ma quinzième place au Gouverneur qui a fait la différence, déclare-t-il. Être n°1 français constituait l’un de mes objectifs cette année. Je suis vraiment très satisfait de l’avoir atteint au terme de la meilleure saison de ma carrière (victoire à la Frayssineau-Mouchy, à la Murat, au Grand Prix de Lyon, à la coupe de France des clubs, à la coupe d’Europe, aux championnats d’Europe par équipes, et de nombreuses places d’honneur). Mon seul petit regret est de ne pas avoir gagné un tournoi à l’étranger.
« Je suis également fier de ma quinzième place au ranking mondial. En 2010, je me situais très loin. En début d’année, je visais le Top 50. Intégrer le Top 15, avant même la fin de la saison, est un grand plaisir. L’écart avec les premiers est important car les Américains (ils monopolisent les cinq premières places) disputent des tournois beaucoup mieux dotés en points que les Européens. Nous sommes pénalisés par rapport à eux. »
Ayant bien récupéré de son coup de froid pris au Trophée des Régions à Saint-Cyprien, Gary Stal a repris l’entraînement en compagnie de son préparateur physique, Jérôme Simian : « Il va falloir être solide pour enchaîner les tours aux PQ2 (début décembre à Murcia) et j’espère à la finale des cartes. Je m’y prépare. Je travaille aussi le wedging, le putting, et je joue quelques parties à Villette. J’ai envie de passer pro, je ne pense plus qu’à ça. »
Le bac puis les cartes du circuit US pour Perrine Delacour
Perrine Delacour (Saint-Cloud) dispose encore de quelques mois devant elle avant de tenter l’aventure chez les professionnelles. Troisième le mois dernier derrière Alexandra Bonetti et Céline Boutier, elle s’est hissée à la première place grâce à son succès aux Internationaux de France dames à Morfontaine et à sa magnifique dixième place au Lacoste Ladies Open de France : « En début de saison, j’espérais figurer dans les six premières françaises, précise la pensionnaire du Pôle France de Chatenay Malabry. Avec mes « perfs » du mois d’octobre, je me doutais que je ne devais plus être très loin de la tête. J’ai marqué suffisamment de points pour m’y installer. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut programmer car ça reste conditionné par les résultats des autres filles. En revanche, on peut mettre tous les moyens en œuvre pour y parvenir. » C’est ce qu’elle a fait.
Cette accession au rang de n°1 ne va rien changer aux habitudes de Perrine Delacour, tout au plus décupler sa motivation à l’entraînement et à l’occasion de ses derniers tournois : « Je pars aux États-Unis à la fin de la semaine pour participer au Polo Golf Junior Classic en Floride sur le PGA National Resort and Spa à Palm Beach Garden (Shannon Aubert et Céline Boutier le disputeront également). Il y aura trente-six trous en stroke puis après des match-play. »
Élève de Terminale, elle passera son baccalauréat en septembre prochain mais n’intégrera pas une université américaine ensuite : « Non, j’irai aux USA mais pour passer les cartes d’accès au circuit pro. » Elle aura alors dix-huit ans et quelques mois, et une furieuse envie de réussir ce nouvel examen de passage. Comme Gary Stal.
