Une qualification riche en émotions pour Emilie Alonso
Pré-qualifications du Ladies European Tour au Golf Club La Pradera de Potosi (du 26 au 29 novembre 2015)
Après la Chine et le Maroc, la troisième et avant-dernière session des pré-qualifications du Ladies European Tour se déroulait en Colombie. Une grande première pour le circuit européen féminin qui a permis à vingt-trois joueuses de tenter de décrocher leur billet pour la finale qui se déroulera, à partir du 18 décembre, au Maroc sur les parcours de l’Amelkis Golf Club et du Samanah Country Club.
Emilie Alonso figurait parmi les vingt-trois joueuses engagées (pour dix places) à Bogota sur le golf de la Pradera de Potosi où elle a vécu une semaine épuisante nerveusement. Un peu distancée à l’issue du premier tour (75), la Varoise avait intégré le top 10 au terme du deuxième grâce à un score dans le par (72) et elle s’y est maintenue jusqu’au bout non sans avoir bataillé : « Je suis fatiguée mais, heureuse d’avoir terminé dixième avec un coup d’avance sur les onzièmes, apprécie-t-elle. Je rentre à Phoenix pour ma dernière semaine à l’université pour obtenir mon diplôme. Puis, le 9 décembre, je reviens à la maison après un an d’absence et je repars au Maroc le 13. »
Toujours dans le top 10 après trois tours, la joueuse de Valescure a débuté le quatrième par un bogey, rajoutant ainsi un peu de pression supplémentaire à cette dernière journée. Un birdie au 4 a effacé ce premier bogey mais, un double au 6 à cause d’un coup de bois 3 hors limites l’a mise en danger d’autant que, sur ce même par 5, l’Américaine Kate Scarpetta venait de réussir un eagle (- 3 pour la journée) et sortir la Française du top 10. L’Américaine a poursuivi sur sa lancée en ajoutant deux birdies à sa carte (- 5 après neuf trous) : « Elle est passée de + 9 à + 4 en jouant fantastique et m’a reléguée hors du cut, précise Emilie. Il fallait que je me ressaisisse et que je joue mon golf. Malgré un grand jeu pas très performant, je suis parvenue à rester dans le coup jusqu’au bout. Au fil des tours, je voyais une grosse amélioration dans mes attaques de green. Je me suis mise plus près des drapeaux et j’ai totalisé le plus grand nombre de birdies (3) sur ce dernier tour. Je me suis reconcentrée et j’ai commencé à voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. »
Un birdie au 7 l’a bien relancée. Passée en 37, elle s’est maintenue à + 6 total après un bogey au 10 et un birdie au 11. Kate Scarpetta, sans doute sous l’effet de la pression, a concédé deux bogeys et un double sur le retour pour un 71 la privant d’une qualification pour un coup (296, + 8).
Sur le dernier trou, le plus difficile du parcours colombien avec son green en île doté d’un double plateau, Emilie Alonso a tapé un deuxième coup un peu long : « Il y avait du vent contre et je ne voulais pas tomber dans un bunker, indique-t-elle. Je me suis retrouvée derrière le green au point le plus haut avec un putt de dix mètres en descente sur un green très rapide (4m). J’ai dépassé le trou de deux mètres et je n’ai pas rentré le putt pour le par. »
Mais, fort heureusement, ce dernier bogey n’a pas eu de conséquences désastreuses car, la Varoise a terminé dans le top 10 avec ce 74 et un total de 295 (+ 7) : « Que d’émotions, ajoute Emilie. D’ailleurs, j’ai beaucoup appris sur la gestion de mes émotions au cours de ce tournoi. J’ai reçu de très nombreux messages d’encouragement durant la semaine et ils m’ont donné beaucoup d’énergie. Maintenant, il va falloir récupérer de cette pré-qualification et du long voyage retour en France. Je vais bien planifier mes journées pour arriver en forme et prête au Maroc pour la finale.
« Après la fin de mon éligibilité à Arizona State, je suis restée à Phoenix cet été pour jouer les qualifications de l’US Amateur. Après, j’ai participé à plusieurs tournois du Cactus Tour dans lesquels je me suis classée dans le top 3 à trois reprises. J’ai pris confiance. Le travail accompli à l’entraînement porte ses fruits même s’il en reste encore à faire. »
Dans moins de trois semaines, Emilie Alonso retrouvera de vieilles connaissances au Maroc comme Justine Dreher ou Inès Lescudier, souvent croisées lors des tournois universitaires aux Etats-Unis.