Le record et la première place pour Clément Batut

Grand Prix de la ligue Provence-Alpes-Côte d’Azur au golf de la Grande Bastide (du 4 au 6 novembre)

Mieux valait être en possession de son brevet de maître-nageur sauveteur avant d’entamer le premier tour du Grand Prix de la ligue Paca. Programmé à 8 heures, le départ a été retardé à deux reprises puis donné à 11 h 30, en shot-gun.

Partis pour une longue journée, les joueurs ont essuyé de multiples averses qui ont fini par doucher les espoirs de nombre d’entre eux. Clément Batut, lui, s’est joué des éléments. Comme un poisson dans l’eau, le joueur d’Ormesson a évité tous les pièges du parcours de la Grande Bastide et amélioré d’un coup (67) le record appartenant jusqu’à aujourd’hui à Victor Dubuisson.

Clément Batut a pris exemple sur son maître, Alexander Lévy, qu'il a caddeyé au Masters 13.

Ayant commencé au 16, le grand « Clem » est passé à l’attaque sans tarder en signant deux birdies consécutifs au 18 et au 1. Au 7, il a drivé le green et enquillé un putt de 7 m pour eagle. Il a inscrit deux nouveaux birdies sur sa carte (10 et 12) avant d’en terminer par un…bogey : « J’aimerais tant finir une partie sans bogey, regrette-t-il. Ça ne m’est jamais arrivé. Là, après ma sortie de bunker, j’ai loupé un mètre pour le par. » Cadet de son ami Alexander Lévy au Masters 13, Clément Batut a pris de bonnes résolutions et décidé de s’entraîner sérieusement : « J’ai bien profité et assez perdu de temps comme ça. » Cette belle carte devrait décupler sa motivation.

Pourtant, rien n’est encore joué puisqu’il ne compte que trois longueurs d’avance sur un quatuor composé de Lionel Weber (Ormesson), Antoine Schwartz (RCF La Boulie), Édouard Castagnet (Palmola) et Pierre Mazier (Ormesson).

Vainqueur l’an dernier à Servanes, Lionel Weber était satisfait de sa journée peu ordinaire mais nourrissait quelques regrets : « Et notamment, celui d’avoir perdu deux points sur les par 5 de l’aller, précise-t-il. Sur le 4, j’ai expédié ma mise en jeu dans l’eau et sur le 9, j’ai commis une erreur de stratégie. Sur le retour, j’aurais même pu prendre cher sur le 16 et le 18 où j’ai sauvé deux bons pars. » Du coup, dès sa sortie du recording, il a sauté dans sa voiture. Direction l’Albatros Golf Performance Center de Terre Blanche pour une séance de practice. En compagnie d’Antoine Schwartz avec lequel il partage la deuxième place.

Le Racingman se contentait de ce 70 : « Ce fut dur car, au gré des grosses averses et des courtes accalmies, nous mettions et enlevions notre tenue de pluie, rangions le parapluie, explique-t-il. Les greens se détérioraient au fur et à mesure du passage des parties. Un Saint-Cyprien bis, en quelque sorte. » Après une mauvaise entame (+ 2 après cinq trous), Antoine Schwartz a bouclé son aller dans le par avant de réussir cinq birdies (pour trois bogeys) sur le retour : « Au début, je suis allé chercher les drapeaux trop vite et j’ai été sanctionné. J’ai donc posé mon jeu.  Les birdies sont alors tombés. J’ai aussi très bien négocié les par 5 et mon chipping a été performant. »

La raclée (16-8) subie par l’équipe de France benjamins-minimes face aux Espagnols à Toulouse Seilh n’a pas entamé le moral de Pierre Mazier. Le pensionnaire du Pôle France Boys l’a démontré en rendant aujourd’hui une carte de 70 : « J’ai bien démarré par un birdie au 8, commente-t-il. J’ai eu un bon passage (18, 1 et 2) où j’ai enchaîné trois birdies pour passer à – 2. Je me suis accroché pour tenir jusqu’à la fin. » Comme tous les pensionnaires des Pôles France, Pierre Mazier va profiter de cet ultime Grand Prix de la saison et des semaines d’entraînement à venir pour préparer avec le plus grand soin la qualification à l’Orange Bowl, le Doral ou le South Beach International Amateur pour les plus âgés.

Demain, les départs seront donnés à 9 heures, en shot-gun. Si le temps le permet…

Les résultats

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