La détermination d’Edouard Espana récompensée par une deuxième place
Masters 13 au golf de Pont Royal (du 13 au 16 octobre 2011)
Dans une mauvaise passe depuis un mois, comme l’a confirmé sa décevante 54e place à l’Allianz Golf Open de Lyon, Édouard Espana espérait, en arrivant à Pont Royal lundi, qu’il en sortirait grâce aux conseils avisés d’Olivier Léglise. Après une reconnaissance du parcours en compagnie de son coach et une bonne séance de practice, le Bordelais a rendu, jeudi, une première carte dans le par (72), puis une deuxième à – 1 (71) hier.
Septième, à quatre longueurs du leader, Guillaume Cambis, ce matin au départ du troisième tour du Masters 13, Édouard Espana loupait sa mise en jeu sur le 2 et expédiait sa balle dans l’obstacle d’eau. Contraint de dropper dans le rough, son chip dépassait le trou et il prenait deux putts pour un double bogey (+ 1). « Quand je me suis placé à l’adresse, il y a eu une rafale de vent, explique-t-il. J’ai hésité à prendre un fer 6. J’ai voulu taper mon 7 mais je l’ai très mal touché. » Cette erreur l’a obligé à lutter pendant les sept autres trous de l’aller pour repasser sous le par. Il enchaînait trois pars d’affilée (3, 4 et 5) : « J’ai essayé de garder les balles en jeu, de composer avec les moyens du bord », reconnaît-il avec lucidité et humilité. Et au 6, il réussissait son premier birdie en enquillant un putt de 4 m, suivi d’un deuxième au 8 grâce à un putt délicat en descente bien négocié, puis d’un troisième au 9, touché en deux : « Je n’ai pas tenté l’eagle car le putt était vicieux. Je me suis dit : approche-toi le plus près possible du trou pour assurer le birdie. » Le Girondin se retrouvait à – 1 pour la journée (- 2 total). Il entamait son retour par trois pars (10, 11 et 12) avant de louper le green du 13 de dix bons mètres : « Comment peux-tu faire des coups comme ça », lançait-il énervé. Un bon chip et un putt lui permettaient cependant de sauver le par.
Toujours aidé par le vent, il touchait le par 5 du 14 en deux (drive et fer 8). Mais, trois putts gâchaient une belle opportunité de se rapprocher de la tête du classement. D’ailleurs, son putting allait l’abandonner sur les derniers trous : « Mes putts du 14 et du 15 étaient mauvais et sur les deux trous suivants, j’ai mal lu les lignes. » De nouvelles occasions venaient de s’envoler.
Sur le dernier trou, il envoyait du lourd au départ et attaquait le green avec son bois 3. À huit mètres du mât, sa balle frôlait le trou pour eagle mais il ajoutait un quatrième birdie à sa collection du jour pour un score de 70 (- 2) assorti d’une deuxième place au classement à six coups de Guillaume Cambis, plus que jamais favori à la victoire : « Finalement, ça ne s’est pas trop mal goupillé. Ce n’était pas une grande journée de golf mais j’ai joué intelligemment », concluait Édouard Espana.
Déjà adversaires chez les amateurs quand Cambis défendait les couleurs d’Ormesson et Espana, celles du Bordelais, les deux joueurs se retrouveront demain dans la dernière partie du Masters 13.
Lionel Weber (72 aujourd’hui) occupe la 4e place : « J’ai eu du mal à me mettre en route (bogey au 1, double au 7), commente le joueur d’Ormesson. Puis, ensuite, j’ai super bien putté (birdie 10, 12 et 14). J’étais – 4 mais j’ai raté 1,5 m au 15 pour le par et pris trois putts au 17. »
Florian Loutre (Ormesson) a rendu une carte identique (72) avec, lui aussi, une entame difficile (bogey 1, double au 3) puis une belle réaction (birdies 4, 9, 13). Le jeune pensionnaire du Pôle France Élite pointe en 27e position (221, + 5), Pierre Tillement (81) en 45e.
Leur heure de départ : Pierre Tillement (9 h 31), Florian Loutre (10 h 31), Lionel Weber (12 h 04), Édouard Espana (12 h 15, dernière partie).