Romain Langasque et Nicolas Manifacier les amateurs les mieux placés
Masters 13 au golf de Pont Royal (du 17 au 20 octobre 2013)
Ni les mauvaises conditions de jeu ni le Mistral ne peuvent être tenus pour responsables de la suspension du jeu lors du premier tour du Masters 13 alors que huit équipes se trouvaient encore sur le parcours de Pont Royal. La raison n’est autre que le jeu lent, le fléau du golf qui, apparemment, ne touche pas que les amateurs !
Sur les sept ayant intégré le champ des joueurs de ce dernier tournoi du Alps Tour, deux (Vincent Martin, le vainqueur du Masters 13 des Collèges et le Suisse Alain Jeanrenaud, membre de l’équipe de Pont Royal) reviendront demain matin tôt pour boucler leur premier tour. Les cinq autres l’ont terminé avec plus ou moins de réussite.
Romain Langasque (72) et Nicolas Manifacier (73) ont été les plus performants. Un peu tendu au départ, Romain a débuté par un bogey avant de sauver un bon par sur le trou suivant en exécutant parfaitement un chip compliqué. En expédiant son drive du 4 à droite, le jeune Azuréen a dû se recentrer. Mais, il a enchaîné un wedge – putt pour ne pas perdre de point.
Sur le par 3 du 5, son putt de six mètres a touché le bord du trou sans tomber. Au 7, avec le vent dans le dos, son drive a volé au-delà du fairway et sa balle a heurté la roue de la voiturette d’un commissaire avant de revenir dans le rough. Il n’a pas profité de ce coup de chance. Car, à 30m du drapeau, il a gratté son approche et sa balle est venue se coincer contre la lèvre d’un bunker. Le seul moyen d’en sortir était de taper le plus fort possible mais il s’est retrouvé de l’autre côté du green. Après un chip et deux putts, il a quitté le green avec un double.
Un drive en pull au 9 a semblé se diriger vers le hors limites bordant le fairway à gauche. La balle, freinée par le rough, ne l’a pas atteint heureusement : « Avec le vent qui soufflait à ce moment-là, j’ai pensé qu’elle était sortie car le hors limites vient vite, explique Romain. De la voir encore en jeu m’a donné du peps. »
Passé à + 3, il a concédé un nouveau bogey au 10 à cause d’un chip médiocre. Puis, à partir du 12, il a aligné trois birdies d’affilée. Sur le premier, il a planté un coup de 58° à 1,5m du drapeau. Au 13, il a enquillé un putt de cinq mètres en descente. Et sur le par 5 suivant, il a touché le green en deux et a même failli réussir un eagle (+ 1).
Un « trois putts » au 15 l’a remis à + 2. Mais, il a arrêté son coup de 52° à 1,2m du mât sur le 16, raté un putt d‘1,5m pour birdie au 17 et fini par un chip – putt pour conclure son retour à – 3 pour un score de 72 qui le situe à la 12e place.
« Je suis content de ma journée, reconnaît-il. Mon driving a été performant comme au cours de la reconnaissance et mon putting satisfaisant. En revanche, mon chipping a été aléatoire. »
Connaissant parfaitement le parcours, Nicolas Manifacier savait qu’il lui fallait bien négocier les premiers trous joués avec le vent contre. Il y est parvenu jusqu’au 3. Mais, au 4, un énorme push-slice ne lui a pas permis de retrouver sa balle dans le ruisseau. Il a expédié son attaque de green dans un bunker et pris un double. Après un push sur la mise en jeu du 5, il lui restait un très long putt. Il lui en a fallu trois (+ 3).
« Je n’ai pas paniqué car j’étais assez content de mon jeu, indique-t-il. J’ignorais avant la partie comment il allait réagir dans le vent. » Il a signé son premier birdie au 9 à la faveur d’un putt de trois mètres.
Au 10, « Nico » a hésité entre un fer 7 ou 8 pour atteindre le green. Il a opté pour le second. Un bon choix puisque sa balle a pitché à l’entrée de ce green en pente et roulé jusqu’au trou pour un eagle remettant son compteur à zéro. De quoi ravir son parrain.
Sur le par 3 du 13, le vent a porté sa balle dans le bunker de fond de green et une sortie courte lui a valu un bogey. Après trois pars, il a rentré un putt de cinq mètres au 17 pour n’abandonner qu’un point (+ 2).
Mais, grâce à un birdie au 18, il a rendu une carte de 73 (19e) : « Je sens que mon jeu a évolué, ajoute-t-il. Tous les changements entrepris avec Renaud (Gris) se mettent en place. Je drive plus loin avec des balles plus hautes. Mon putting n’a pas été terrible. J’ai eu du mal à lire les greens. »
Habituellement à l’aise dans le vent, Grégoire Schoeb a découvert le Mistral aujourd’hui et un parcours de Pont Royal différent de celui qu’il avait reconnu mardi avec du vent d’Est. Aussi, le Strasbourgeois a été piégé sur le 7, sa balle s’étant logée dans un gros buisson le contraignant à se dropper. Après un « trois putts » au 8, il a mis son deuxième coup du 9 (195m) dans l’eau : « Je ne le sentais pas », confie-t-il. À + 3, lui aussi, après neuf trous, il a réalisé son premier birdie au 12 après un coup de wedge donné, suivi d’un autre au 14 pour descendre à + 1. Un mauvais enchaînement au 17 lui a coûté un bogey. Et, sur le dernier trou, son drive s’est égaré dans la forêt. L’Alsacien a même dû exécuter un coup en gaucher pour dégager sa balle collée contre un arbre. Son 18 s’est conclu par un bogey et un 75 le classant à un point du cut provisoire (+ 2). Il devra scorer plus bas demain pour se qualifier pour les deux derniers tours.