Julien Brun totalement requinqué avant son deuxième Open de France
Alstom Open de France au Golf National (du 4 au 7 juillet 2013)
Plus jeune, Julien Brun râlait lorsque les membres de sa famille venaient le suivre en compétition. Mais, depuis deux ans, à chaque fois que ses parents ou son grand-père ont assisté à l’un de ses tournois, il les a gagnés. Aux États-Unis mais aussi à Toulouse.
Aussi seront-ils les bienvenus demain pour le premier tour de l’Alstom Open de France au Golf National que le n°1 du Mérite national amateurs jouera (à partir de 9h) en compagnie de l’Écossais Chris Doak et de l’Espagnol Jorge Campillo.
Tous les professionnels français le répètent chaque année, l’Open de France constitue vraiment un événement très spécial pour eux, à l’image de ce que Roland-Garros représente pour les tennismen. Il est souvent compliqué de concilier les multiples sollicitations auxquelles ils doivent répondre et les exigences de la compétition.
Seul amateur du champ de joueurs de cette 97e édition, Julien Brun l’a bien ressenti : « On fait avec, reconnaît-il. Ça fait partie du job et c’est plutôt agréable car c’est la seule fois dans l’année. Mais, j’imagine ce que ça doit être pour les meilleurs. »
Peu après 8 heures ce matin, le joueur de Cannes-Mougins a retrouvé Matteo Manassero, Alexander Levy et Jeff Lucquin pour une partie d’entraînement sur neuf trous : « On a tiré les balles comme quand nous étions gamins, indique-t-il. J’ai joué avec Jeff contre Matteo et Alex. Nous les avons battus 3/2. » Mais, ce que Julien ne précise pas (par modestie), c’est qu’il a enchaîné trois birdies d’affilée (14, 15 et 16) pour plier cette rencontre entre amis.
« Je connais Matteo depuis très longtemps, ajoute Julien. Je lui avais été opposé lors d’une Quadrangulaire en Italie pour ma deuxième sélection en équipe de France Boys. Nous avions aussi participé à une Ryder Cup Junior ensemble. »
Après un déjeuner et une courte sieste réparatrice, l’étudiant de TCU a effectué une nouvelle séance d’entraînement avec Jean-Jacques Rivet : « C’était super car nous avions déjà bossé ensemble avant mon départ au British, affirme-t-il. Puis, la semaine dernière à Terre Blanche, j’avais continué avec Jean-Paul (Fernandez, le collaborateur de Jean-Jacques River à Terre Blanche). Jean-Jacques savait exactement sur quoi il fallait cibler. Le travail a été axé davantage sur le jeu. Il est parvenu à régler mon problème d’appuis en se montrant d’une extrême disponibilité. »
S’étant accordé un petit break après le stage de quatre jours à Terre Blanche, Julien Brun est donc arrivé au Golf National reposé, plus serein et animé d’une envie dévorante de vivre pleinement ce grand tournoi : « Je me sens beaucoup mieux, confie-t-il. Rester à la maison en famille m’a fait le plus grand bien. J’ai bien tapé la balle hier et aujourd’hui. Mon jeu est bien en place. »
Tant mieux car le Golf National ne pardonne aucun écart, aucune erreur stratégique : « Je le trouve mieux que l’an dernier, poursuit-il. Les fairways sont toujours aussi étroits mais la première bande de rough n’est pas trop pénalisante. L’année passée, si on sortait de 2m, on était morts. C’était injouable. Ce n’est plus le cas à moins de vraiment s’égarer. Mais, de ce premier rough, il est difficile d’arrêter la balle sur les greens à cause de leur fermeté. Ce sera un bon test de golf. »
En espérant que Julien Brun le mène au terme des quatre tours. Après, il sera temps de penser au championnat d’Europe par équipes.