Thomas Elissalde réalise le doublé à Fontainebleau

Coupe Frayssineau-Mouchy au golf de Fontainebleau (du 26 au 28 avril 2013)

Comme Romain Wattel (en 2008 et 2010), Guillaume Cambis (2009), Alexandre Kaleka (2006) et Julien Guerrier (2005) avant lui, Thomas Elissalde a remporté la coupe Patrick Frayssineau hier grâce à son 67 et la coupe Mouchy cet après-midi.

« Je suis vraiment très content, reconnaît-il. C’est une joie aussi intense que celle que m’avait procurée mon titre de champion de France l’an dernier car la Frayssineau-Mouchy est l’une des plus grosses compétitions du calendrier français. De plus, je suis heureux d’avoir gagné à Fontainebleau que je considère comme le plus beau parcours de France. »

Un chipping performant a bien aidé Thomas Elissalde à sauver ses pars.

En tête ce matin en compagnie de son frère Paul et de Christophe de Grancey, Thomas Elissalde n’a pas pu s’appuyer sur un jeu aussi performant que la veille. Il a dû ferrailler pour conclure ce troisième tour par un 72 (+ 1) alors que, dans le même temps, le jeune Matthieu Caron signait le meilleur score (65) et reprenait sept coups au Biarrot pour le rejoindre à la première place.

L’autre Mathieu (Decottignies-Lafon) imitait son jeune partenaire de Bondues et se hissait à la troisième place après un solide 68 lui permettant de ne compter qu’un coup de retard sur les deux leaders. L’après-midi a été moins favorable aux deux Nordistes, Caron jouant 78 et Decottignies-Lafon 74, deux scores les ayant écartés de la course au titre.

Toujours en délicatesse avec son grand jeu, Thomas Elissalde a compensé tout au long de l’aller du dernier tour par un très bon putting et un chipping performant. À – 1 après dix trous, il a connu un passage difficile (11, 12 et 13) sur lequel il a concédé trois bogeys à cause de deux drives dans les bois et d’une balle plugguée dans un bunker. Se retrouvant à + 2, il a bataillé pour y rester en enquillant un putt de 3m au 15. Sur le trou suivant, une mise en jeu à nouveau à gauche l’a obligé à se recentrer. Il a planté son coup de fer 9 à 2,5m et sauvé le par.

À ce moment-là, Thomas a vu sur le leaderboard qu’avec deux pars il devrait disputer un play-off avec son frère et Grégoire Schoeb, déjà au club-house. Un birdie au 17 lui a évité un ou plusieurs trous supplémentaires.

« Mon grand jeu ne m’a pas permis d’être à l’aise comme au deuxième tour, ajoute-t-il. Je dispose de deux jours pour régler ce problème avant de partir pour le Lytham Trophy. »

Grégoire Schoeb s'est classé deuxième à un coup de Thomas Elissalde.

Grégoire Schoeb n’a donc pas pu jouer la prolongation. « Je suis quand même vachement content de cette deuxième place, affirme-t-il. Après mon 75 d’hier et mon 73 de ce matin, je ne pensais pas me classer tout près du vainqueur. J’ai payé mes quelques bêtises du troisième tour et ma mauvaise gestion des par 5 (+ 3).« 

Sixième (213) à l’issue de sa partie de ce matin à quatre longueurs de Matthieu Caron et Thomas Elissalde, le Strasbourgeois a très bien entamé la dernière (- 3 après neuf trous) : « J’ai putté pour eagle au 3 (6m), précise-t-il. Aux 6, 7 et 8, je me suis procuré des occases que je n’ai pas rentrées avant de mettre un putt de 3m au 9. »

En jetant un coup d’œil au leaderboard, il a remarqué qu’il se situait à la deuxième place et Greg s’est un peu crispé : « J’ai pris deux mauvais bogeys au 11 et au 12, poursuit-il. Au 12, j’ai flyé le green de 15m et ma balle s’est enfouie dans de la mousse. Il a fallu que je la joue et j’ai effectué un chip incroyable mais manqué le putt en descente derrière. »

L’Alsacien a évité le pire au 13 en déposant un coup de wedge à 3m et en boîtant le putt : « Ce par m’a fait un bien fou », confirme-t-il. Il a encore sauvé trois bons pars au 15, 16 et 17 avant un ultime birdie au 18 pour entretenir l’espoir.

Il y a deux ans au Grand Prix de la Nivelle, Thomas et Paul Elissalde avaient déjà partagé la dernière partie et l’aîné s’était imposé de deux coups après un trois putts de «Paulo» sur le 18. L’histoire s’est répétée aujourd’hui. Pénalisé par son putting durant toute la journée, le cadet des Elissalde était partagé entre la déception d’échouer à deux coups et la satisfaction du succès de son frère. « Je suis content pour lui », confie-t-il. Ils auront d’autres occasions de se retrouver.

Le classement final