Toute la ligue Paca derrière Aurélia Hamm

Championnats de France des Jeunes au Golf National (du 25 au 31 juillet)

La performance exceptionnelle (trois champions et deux finalistes) réalisée la saison dernière par les jeunes joueurs de la ligue Paca ne sera pas rééditée cette année. Elle aurait pu l’être mais les demi-finales ont été fatales à trois d’entre eux : les deux minimes Pierre Mazier (Valescure) et Adrien Montagne (Luberon), et le moins de 13 ans, Julian Audibert (Aix-Marseille).

Seule Aurélia Hamm (Valescure) peut encore sauver l’honneur puisqu’elle s’est qualifiée pour la finale en battant (3/2) la Languedocienne Emma Lavigne. Aucune des deux benjamines n’a pu prendre l’avantage au cours des sept premiers trous : « J’ai gagné le 8, perdu le 9, pris le 10 et concédé le 11 et donc nous étions toujours square », raconte Aurélia. Puis la Varoise a aligné trois trous d’affilée en plantant les drapeaux et en signant quelques birdies pour décrocher son billet pour le dernier acte de ces championnats qui l’opposera demain matin (à partir de 10h30) à Christine Danielsson (St-Germain), victorieuse de Mathilda Cappeliez.

Même après sa qualification, Aurélia Hamm n’a pas dérogé à sa règle, à savoir se rendre au practice pour y taper des balles, revoir les quelques petits détails techniques qui n’ont pas fonctionné sur le parcours comme elle l’aurait souhaité : « Ca me permet aussi d’engranger de la confiance. Là, deux ou trois de mes drives n’ont pas atteint leur cible, je vais donc en taper quelques-uns en compagnie de Raphaël Pellicioli et François Micoulet. »  Toute la ligue Paca est désormais derrière elle pour l’aider à décrocher ce titre de championne de France benjamines.

Les parents d'Aurélia l'ont soutenu tout au long de ces championnats.

Déjà deux fois champion (moins de 13 ans en 2008 et benjamins en 2010), Pierre Mazier s’était fixé pour objectif d’en remporter un troisième dans une nouvelle catégorie d’âge. Mais Thomas Le Berre (Chantilly) l’en a empêché (2 up). Pourtant, comme les jours précédents, le joueur de Valescure et du Pôle Espoirs d’Antibes a bien débuté sa partie (2 up au 9) : « Mais je lui a fait deux cadeaux et il a pris le 10 et le 11, précise-t-il. Jusqu’au 16, nous avons partagé tous les trous et sur ce par 3, j’ai mis ma balle dans l’eau et je l’ai perdu. Sur le 18, il a fait birdie et moi le par. Dommage. Je suis satisfait de mon tournoi et de mon début de saison (3e au Mac Gregor Trophy). J’ai beaucoup progressé au Pôle avec Mathieu Santerre. A la rentrée, je travaillerai avec Cyril Gouyon. »

Epuisé physiquement et mentalement par quatre jours intenses, Adrien Montagne n’a pas pu mener au score dès le début de sa demi-finale contre Luc Rideau (Royan) comme il y était parvenu lors des autres match-play : « J’ai joué horrible pendant 13 trous, reconnaît-il. Je n’avais pas de jambes. Mais j’ai compensé ma fatigue par une énorme concentration. Je me suis répété de ne rien lâcher, que tout pouvait basculer à n’importe quel moment. » Et c’est ce qui s’est produit à partir du 14 où l’élève d’Olivier Chabaud au golf du Luberon a empoché quatre trous d’affilée pour mener pour la première fois de la partie (1 up) au départ du 18 alors qu’il était 3 down au 13. « Au 18, j’ai envoyé un drive monstrueux, vent de face. Il me restait 175 m pour le drapeau. Mon fer 4 a pitché au bord du green mais loin à gauche du trou. J’avais un putt long et difficile, en descente. Ma balle a dépassé, pris la pente et je me suis retrouvé à 3,5 m derrière. Lui a boîté 2,5 m pour birdie et moi, j’ai pris trois putts pour le par. » Mais c’est au premier trou de play-off que la qualification lui a échappé : « J’avais un putt de 80 cm pour gagner alors que lui était encore à 2 m. J’ai entendu les gens autour du green dire c’est bon, c’est fini. J’avais une pression énorme et j’ai loupé. » Montagne et Rideau ont ensuite partagé le 2 mais le Royannais a mis fin à ce match passionnant au 3 malgré une mise en jeu dans l’eau.

« Je suis terriblement déçu de ne pas participer à la finale, mais fier de mon tournoi, conclut Adrien. Ca va me motiver pour bosser encore plus avec mon coach. »

Julian Audibert a eu besoin d’un peu de temps pour évacuer la déception d’une élimination si près du but. Fatigué, le jeune Aixois  n’est pas parvenu à prendre l’ascendant sur son adversaire, le solide Nicolas Hulk Andoque, comme il l’avait fait jeudi et vendredi contre les autres : « J’ai moins bien joué, regrette-t-il. J’étais plus court, loin des drapeaux et donc je ne lui mettais pas la pression. Il se contentait de jouer le milieu des greens. » Toujours dans le coup au 9 (1 down), le pensionnaire d’Aix-Marseille n’a pas égalisé sur le retour et a serré la main du Languedocien sur le green du 17 (2/1) malgré un birdie.

« Je ne pensais pas arriver en demi-finales, avoue-t-il. Je suis donc content de ma compétition. »  Ses deux entraîneurs (Fabrice Tarnaud et Lionel Alexandre) le seront eux aussi de la performance de leur benjamin.

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