Cap sur le Texas pour Julien Brun

Sa voix, plus posée qu’à l’accoutumée, trahit la fatigue accumulée au cours d’une semaine intense en Suède et le manque de sommeil. Pourtant, Julien Brun ne pourra pas se poser et savourer sa belle médaille de bronze obtenue aux championnats d’Europe. Il va devoir à nouveau faire ses valises et surtout ne rien oublier car il part aujourd’hui pour les Etats-Unis. « Je prépare ce départ depuis un an, précise le Cannois. Je dois arriver un peu avant la rentrée (le 21 août) pour m’installer dans la même ville que Cyril Bouniol (qui a terminé son cursus universitaire) et choisir mes cours. » Il intègre la Texas Christian University à Fort Worth : « Elle évolue en NCAA et se situe à la 27e place nationale. J’avais établi des contacts avec plusieurs universités dont celle-là. Le head coach de la TCU, qui dirige l’équipe depuis plus de vingt ans, est venu me voir à deux reprises. »

Julien Brun va découvrir de nouvelles installations pour s'entraîner que celles de l'Albatros Golf Center Performance de Terre Blanche.

Une démarche à laquelle Julien Brun a été sensible. « Mais surtout mon choix a été dicté par le programme des tournois. La TCU disputera les meilleurs et je serai donc confronté aux meilleurs joueurs. » Pourquoi ne pas avoir opté pour une université plus cotée ? « Dans celle-là, je suis assuré de jouer. Dans les meilleures, ce n’était pas le cas. Certains golfeurs, eux, privilégient les études comme mon ami Joël Stalter qui sortira avec un super diplôme. Ceux-là intègrent plutôt les Top Universités. Cette année, je ne serai pas le seul Français à traverser l’Atlantique cette semaine. Justine Dreher, Inès Lescudier, Léa Charpier, Clément Sordet et d’autres vont me suivre. Paul Barjon me rejoindra dans la même faculté en 2012. »

A 19 ans, Julien Brun ignore quelle tournure prendra sa carrière de golfeur au cours des quatre années à venir : « Il y a plusieurs cas de figure. Si je joue très bien pendant deux ans et que les études ne me passionnent pas, je peux passer pro. Ou aller au terme de mon cursus universitaire et débuter une carrière professionnelle aux Etats-Unis. Ou encore revenir en France. »  En attendant de se décider, le Cannois va découvrir une nouvelle vie, un nouvel environnement, de nouveaux tournois, un nouveau golf et ainsi donner un nouvel élan à sa carrière. Bonne chance à lui et à tous ceux qui tenteront la même aventure.

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