Mathieu Decottignies-Lafon tout près de réaliser son rêve
Tous les professionnels aspirent à disputer des tournois majeurs au cours de leur carrière. Mais pour les amateurs, en jouer un relève du domaine du rêve.
Mathieu Decottignies-Lafon a été tout près de le réaliser lors de la finale des qualifications locales du British Open sur le parcours de Southport & Ainsdale.
Le jeune Nordiste s’est classé sixième avec un total de 140 (69 et 71), à deux malheureux coups des trois deuxièmes contraints de jouer un play-off pour décrocher l’un des deux billets restants pour le Royal Lytham & St Annes.
Fatigué par un voyage harassant, une reconnaissance sous une pluie diluvienne et une nuit écourtée par un départ très matinal, « El Decott » n’a pas abordé le premier tour dans les meilleures dispositions. Sans trop de sensations, il s’est montré prudent au début jusqu’à ce que son jeu se mette en place et que les premiers birdies tombent enfin (3, 8 et 9) : « J’ai pris trois putts au 2 que j’avais touché en deux, indique-t-il. Et au 4, la balle a accompli un 360. »
Sauvant un bon par au 10 grâce à un putt de 4m, il ajouté un birdie au 11 après un putt de 6m puis un dernier au 14. Mais, au 16, il a perdu sa balle sur sa mise en jeu et évité la catastrophe en ne concédant qu’un bogey pour finir ce premier tour à – 3 (69) qui resta, pendant un bon moment, le meilleur score.
Dans l’ignorance totale des scores de tous les joueurs partis longtemps après lui, Mathieu a entamé son second tour sans vraiment savoir quelle stratégie adopter. À – 2 après huit trous, il a subi un coup d’arrêt au 9 en prenant un double : « J’ai drivé dans une butte de rough, explique-t-il. La balle n’était pas trop mal placée. J’ai tapé un coup de bois 5 et la balle est sortie à gauche. Elle a eu un mauvais kick et elle s’est collée contre un arbre. Il m’a fallu deux coups pour me sortie de cette situation. J’ai effectué un coup de wedge un peu long, à 4m, et derrière j’ai raté le putt. »
Après ce double (qui lui a sans doute coûté la qualification), il a eu du mal à se remobiliser (bogey au 12). Un très bon coup de fer 8 depuis le rough du 14 et un putt de 5m dans la caisse l’ont relancé. Il en a réussi un autre au 16 : « Mais, sur le 15, le 17 et le 18, je ne suis pas parvenu à en glisser un ou deux autres de plus. »
Ensuite, il lui a fallu attendre avec l’espoir, dans le meilleur des cas, d’être convié à un play-off. Au final, cinq joueurs l’ont devancé. C’était trois de trop.
« Je suis extrêmement déçu, confie Decott. J’avais la capacité de passer et de réaliser le rêve de tous les golfeurs. » Il lui faudra patienter une année de plus.
Antoine Schwartz a également participé à cette qualification mais sur le golf d’Hillside. Très fatigué par un interminable enchaînement de tournois, le Racingman n’a pas été en mesure de se mêler à la lutte pour les précieux sésames (147, 22e).
L’un et l’autre ont besoin d’un peu de repos avant de repartir pour de nouvelles compétitions.