Nicolas Manifacier apprécie sa nouvelle vie à Charlotte
Reparti lundi dernier pour la Caroline du Nord, Nicolas Manifacier a bien failli rater sa correspondance pour Charlotte car son avion était arrivé avec deux heures de retard à Détroit : « De plus, j’ignorais qu’il me fallait récupérer mes bagages, déclare-t-il. A quelques minutes près, je loupais mon vol. »
Comme tous les étudiants et étudiantes français l’ayant précédé dans une université américaine, Nicolas Manifacier a vécu six semaines très intensives après son arrivée à l’université de Caroline du Nord à Charlotte : « Ce ne sont pas tellement les cours qui sont durs mais la pratique de l’anglais, précise-t-il. Le rythme est équivalent à celui d’un Pôle. Ça ne m’a pas beaucoup changé. Au début, nous avions une séance de cardio de trente minutes le matin à 7 heures et la préparation physique en début d’après-midi. Maintenant, nous pouvons programmer la demi-heure de cardio à notre convenance. La multiplication des tours de qualification n’a pas été facile, non plus, car je n’ai pas pu travailler mon swing. »
Nicolas Manifacier a obtenu une bonne moyenne à ses examens de fin de semestre et s’est rapidement intégré au sein de l’équipe : « L’ambiance est très bonne entre les joueurs et aussi avec les coaches, avoue-t-il. Je m’entends bien avec l’assistant coach, Braeden Cryderman, un ancien de Charlotte. Ensemble, nous avons établi un bon programme d’entraînement. »
Le Cabriessien l’a retrouvé mercredi et à repris les séances de practice pour préparer la qualification : « Il est prévu qu’elle se déroule sur neuf tours, indique-t-il. C’est énorme. En fait, le nombre dépendra des conditions météorologiques. Lors de la « fall season », nous en avions disputé six. » Nicolas Manifacier n’a participé qu’à deux tournois sur les cinq inscrits au programme de Charlotte au premier semestre : « Oui, quand je suis arrivé, je ne jouais pas très bien, reconnaît-il. Et, comme nous enchaînions les parcours, je ne disposais pas du temps nécessaire pour recaler mon swing. Puis, il y a eu un petit break pendant lequel j’ai pu retaper des balles et derrière, j’ai gagné la qualification. J’ai été retenu pour les deux derniers tournois mais, ça n’a pas été terrible. L’herbe est très différente de celle sur laquelle j’avais l’habitude d’évoluer. Il faut du temps pour s’adapter. »
Le jeune Provençal a profité des vacances de Noël pour s’entraîner à Cabriès : « Notre premier tournoi n’ayant lieu qu’à la fin du mois de février à Houston, ça me laisse pas mal de temps pour bosser sur mon swing avec l’assistant coach. Je vais voir ce que ça donnera en qualification. Mais, je sens que c’est mieux, que je progresse grâce à ce travail avec lui. »
Ayant changé de Conference l’an dernier, Charlotte sera opposée à North Texas. Une occasion pour Nicolas Manifacier de retrouver son ami Julien Marot : « Lors de la « fall season », l’équipe n’a pas brillé, ajoute « Nico ». Ça n’a pas été catastrophique non plus. Mais, nous pouvons beaucoup mieux faire. L’objectif sera de nous qualifier pour le Regional. Ce sera un peu plus difficile dans cette nouvelle Conference mais, nous en avons les moyens. »
Nicolas Manifacier apprécie beaucoup la vie du campus au milieu de 26000 étudiants : « C’est vraiment un régal, assure-t-il. J’ai rencontré de très nombreux athlètes dont un Français de l’équipe de tennis. C’est très enrichissant. » Et l’accent français plaît toujours autant aux étudiantes américaines. Alors…