Perrine Gouin s’offre la coupe de France avec cinq coups d’avance
Coupe de France dames, trophée Pierre Lafite, au golf d’Hossegor (du 28 au 30 mars 2014)
La saison 2014 ne pouvait pas mieux débuter pour Perrine Gouin. Après s’être beaucoup entraînée durant la trêve hivernale, la joueuse de Saint-Germain n’avait repris la compétition qu’à l’occasion du Grand Prix de Dinard la semaine dernière.
En le remportant, elle s’est bien préparée pour la coupe de France et a surtout engrangé de la confiance.
Leader hier soir à l’issue du deuxième tour, elle ne comptait pourtant qu’un coup d’avance sur Orphée Bugnard et deux sur Marion Veysseyre et Camille Boeffard, un écart ne lui permettant pas de relâcher sa vigilance.
« Ma stratégie a consisté à rester dans ma bulle, à ne pas me focaliser sur le jeu de mes partenaires, précise-t-elle. Se situant à un ou deux coups derrière, elles pouvaient à tout moment me passer devant. »
Perrine Gouin a aligné neuf pars d’affilée sur l’aller. Puis, deux birdies sont tombés au début du retour, au 10 et au 12 grâce à deux bons putts de 3,5m. « Et là, j’ai distancé les joueuses de ma partie, commente-t-elle. J’ai senti que j’étais sur la bonne voie. Mais, nullement renseignée sur ce qui se passait devant, je suis restée concentrée. »
D’autant que les derniers trous du parcours d’Hossegor lui avaient coûté des points lors de précédentes compétitions : « Mon objectif a été de tenir tranquillement, de ne pas flancher et de bien gérer le 16, le 17 et le 18, ajoute-t-elle. Je n’ai su que j’avais gagné que sur le green du 18. Et, ce n’est pas plus mal. Je ne me suis pas dispersée. »
En signant une troisième carte sous le par (69), Perrine Gouin a remporté la coupe de France avec cinq coups d’avance sur Lauralie Migneaux, Marion Veysseyre, Camille Boeffard et Orphée Bugnard : « Je suis vraiment très contente, sur un petit nuage même, reconnaît la vainqueur. L’année démarre fort. »
Lauralie Migneaux disputait, elle aussi, son deuxième tournoi de la saison et grâce à son score (69) d’aujourd’hui elle a décroché une belle deuxième place.
Pourtant, la journée n’avait pas très bien commencé pour la Biarrote avec un bois 3 dans les arbres au 1 l’ayant obligée à un drop. Mais, sur le 5, un par 3 de 159m, son coup de bois 7 s’est arrêté à quatre mètres du drapeau et elle a enquillé le putt pour remettre son compteur à zéro. Pas pour longtemps car elle a concédé un second bogey au 8 en prenant trois putts après un premier en descente un peu chargé.
Passée en 36 (+ 1), Lauralie Migneaux a accompli un excellent retour. Au 10, elle a planté un coup de fer 7 à 1,5m du trou. Puis sur le par 3 du 14, elle a rentré un long putt de huit mètres en descente pour passer sous le par. Et, sur le par 5 suivant, elle a touché le green en deux et loupé d’un cheveu l’eagle avant de conclure par trois pars avec, à chaque fois, une opportunité de birdie entre quatre et six mètres : « Je suis très satisfaite de mon tournoi, apprécie-t-elle. Mon driving a été correct, mon jeu de fers performant. Il n’y a que le putting qui n’a pas été au top. Il faut que je le travaille encore. »
Installée depuis la fin de l’année dernière dans le Sud de l’Espagne, près de Malaga, Lauralie ne reviendra en France que pour les Internationaux de France juniors à Saint-Cloud dans trois semaines. Elle dispose donc de temps devant elle pour améliorer son putting.
Celui de Marion Veysseyre ne l’a pas beaucoup aidée aujourd’hui. La pensionnaire du Pôle France Girls a raté quelques petits putts comme celui du 14 à quarante centimètres du trou : « Je venais de réaliser mon plus beau coup de wedge du tournoi, constate-t-elle. Ma balle a fait le tour du trou et m’est revenue dans les pieds. » Au 11, elle avait déjà manqué un putt de retour de 80cm pour sauver son par. Elle a bouclé son dernier tour à + 1 (72) avec dix-sept pars et un bogey : « Je suis frustrée car je suis restée patiente durant toute la partie mais ça n’est pas venu, regrette la jeune Toulousaine. Cette compétition m’a permis de jauger mon niveau de jeu actuel et de voir ce que je vais devoir travailler au cours des prochaines semaines. Je suis aussi contente car il y a pas mal d’aspects positifs. »
Elève de Terminale S, Camille Boeffard se replongera dans ses livres et classeurs dès demain matin : « Je vais profiter des cinq heures de route du retour pour réviser les maths », confie-t-elle. Après son bogey du 1, la joueuse de Carquefou ne s’est pas pris la tête. Deux coups de fer 9 à 2,5m du mât au 6 et au 7 l’ont relancée. Passée dans le par après un nouveau bogey au 9, elle est redescendue sous le par à la faveur d’un birdie au 12 grâce à un bon chip-putt. Deux trous après, elle a glissé un putt délicat de quatre mètres (- 2). Mais, une fois encore, le 16 lui a coûté un point à cause d’une mise en jeu dans les arbres de droite : « Quand je reviendrai en juillet pour le Grand Prix, je jouerai deux fer 4 pour atteindre le green », ironise-t-elle. Son double du 18 l’a déçue car il l’a privée de la deuxième place, seule. Orphée Bugnard a connu le même sort en concédant le sien sur le 16 alors qu’elle venait de réaliser son second eagle en deux jours sur le 15 pour se remettre dans le par.
Le meilleur score (68) de cette dernière journée a été établi par la jeune Racingwoman Julia Tournant, auteur d’un retour en 32 (- 4).