Richard Jouven remporte son premier Grand Prix
Grand Prix de Saint-Donat au Golf Country Club de Saint-Donat (du 21 au 23 février 2014)
Devenu en trois ans l’un des plus beaux tournois de France par le champ des joueurs et joueuses, la qualité du parcours et des greens, le Grand Prix de Saint-Donat a permis à trois d’entre eux de remporter le premier Grand Prix de leur carrière. L’an dernier, Mathilda Cappeliez et Victor Veyret avaient célébré leur premier succès dans un tournoi national. Richard Jouven en a fait de même cette année.
Pourtant, le joueur de Terre Blanche, deuxième après trente-six trous, comptait cinq coups de retard sur Thomas Le Berre ce matin avant le départ. Personne n’imaginait que lui ou Paul Elissalde et Joris Etlin, partageant tous la deuxième place, parviendraient à combler un tel écart.
D’autant que Thomas Le Berre, auteur de deux cartes de 67, semblait armé pour résister à la charge de ses trois principaux adversaires. La veille, le pensionnaire du Pôle France Boys avait réalisé un tour sans bogey et avec trois birdies.
Mais, le golf est souvent cruel et l’a été spécialement pour lui déjà candidat à la victoire en 2013 avant qu’un 78 le dernier jour ne le relègue loin de son ami Victor Veyret. Cette fois, il a été trahi par son putting. Thomas a pris cinq fois trois putts dont quatre sur le retour au 10, 12, 16 et 17 !
« Décidément, les derniers tours ne me réussissent pas à Saint-Donat, constate-t-il. Je ne sais pas ce que j’ai effectué de mal à chaque fois. Je suis donc très déçu. Pourtant, j’ai pu bénéficier d’un très bon grand jeu au cours des trois journées. Il y avait bien longtemps que je n’avais pas tapé comme ça. J’ai été plus précis sur mes attaques de green. Aujourd’hui encore, j’en ai touché quatorze. Mais, mon putting a été catastrophique. Je vais devoir beaucoup le travailler pour l’améliorer. »
Dans la même partie que Thomas Le Berre et Richard Jouven, Joris Etlin s’est retrouvé à + 4 après quatre trous à cause d’un triple au 2 et d’un bogey au 4 qui l’ont écarté de la course au titre.
Et, pendant ce temps-là, Richard Jouven a refait son retard à la faveur de trois birdies à l’aller. Au 2, d’abord, en enquillant un putt d’un peu plus d’un mètre. Puis au 6 où il a rentré une « ficelle » plein trou de quinze mètres, en lançant un « houla » au départ en croyant que sa balle dépasserait le trou de quelques mètres, et au 7 (- 3). Mais, au terme des neuf premiers trous, Thomas Le Berre (à + 1) conservait la tête pour un coup.
Ses bogeys au 10 et au 12 lui ont été fatals car, Richard Jouven a ajouté deux birdies à sa carte sur les trois premiers trous du retour. Celui du 15, grâce à un nouveau long putt de sept mètres, lui a donné un avantage définitif sur Thomas Le Berre et Joris Etlin.
Le seul pouvant encore le priver de la victoire évoluait dans la partie de devant.
À – 3 après un birdie sur le par 5 du 11, Paul Elissalde n’était qu’à une longueur derrière le Varois. Mais, pas pour longtemps car il a enchaîné quatre bogeys sur les six derniers trous ce que Richard Jouven ignorait bien évidemment.
Mais, à – 6 au départ du 16, il pouvait raisonnablement imaginer que les trois trous à venir allaient être décisifs pour la « gagne ». Et, comme souvent en pareil cas, la pression l’a rattrapé. « Je me suis mis à penser au score, confie-t-il. Et, je me suis crispé. Au départ du 16, j’ai hésité sur le choix du club. J’ai opté pour un fer 7 mais je ne l’ai pas joué. » Son tee-shot a atterri à gauche du green. Il lui a fallu deux chips et un putt pour finir le trou avec son seul bogey de la partie. Il a loupé un putt de deux mètres pour birdie sur le par 4 suivant.
« En arrivant sur le départ du 18, j’étais clairement stressé, ajoute-t-il. J’ai expédié un drive au milieu du fairway. Mais, avant le deuxième coup, je ne voyais que l’obstacle d’eau de droite et le hors limites de gauche. Mon fer 5 a terminé dans le bunker de gauche. J’en suis sorti et glissé le putt de trois mètres pour sauver mon par. »
Et conforter ainsi sa victoire avec cinq coups d’avance sur Paul Elissalde et Thomas Le Berre. « Je suis très content car je m’étais classé à plusieurs reprises à la deuxième place. C’est très bien de démarrer la saison des Grands Prix comme ça. Et puis, ça récompense tout le travail effectué avec Alain Alberti, Arnaud Valentin et Vincent Jouhaud à Terre Blanche », conclut le vainqueur.
Paul Elissalde se consolera en ayant établi le meilleur score (64 vendredi) du tournoi : « J’ai connu des problèmes de dosage (trois fois 3 putts) sur les greens et j’ai gâché ma chance sur la fin, avoue le Biarrot. Mais, mon deuxième tour (75) m’a aussi beaucoup pénalisé. Je suis satisfait du résultat et du jeu produit au premier tour. »
Une grande partie des Français mettront le cap sur Cadix demain pour disputer les Internationaux d’Espagne à partir de mercredi à Sotogrande qui constitueront une répétition générale pour les quatre sélectionnés (Edgar Catherine, Paul Elissalde, Romain Langasque et Grégoire Schoeb) en équipe de France messieurs pour l’European Nations Cup.