Romain Langasque a dédié sa première victoire à sa grand-mère Nanny
Grand Prix de la ligue Paca au golf de Barbaroux (du 8 au 10 novembre 2013)
Elle était sa supportrice n°1, sa plus grande fan. « Nanny » accompagnait son petit-fils partout et elle aurait été très fière d’apprendre sa première victoire. Malheureusement, Romain Langasque a été informé du décès de sa grand-mère maternelle la veille du premier tour du Grand Prix de la ligue Paca. Il a puisé dans son immense chagrin la force et la motivation d’aller chercher ce succès pour le lui dédier.
Au lendemain de son deuxième tour phénoménal (67) dans le vent, le jeune Azuréen a accompli un dernier tour très solide sous la pluie et dans le vent à peine terni par ses quatre fois « trois putts ». Auteur de deux birdies sur les premier par 5, il est revenu dans le par pour la journée après ses « trois putts » au 6 et au 7. Un superbe chip au 14 lui a procuré une belle occasion de birdie à un mètre qu’il n’a pas convertie. Et, derrière, il a pris de nouveau trois putts au 15 et au 16. Une fausse information annonçant Kenny Subregis à – 2 au départ du 18 a mis Romain son pression lors de ses deux derniers trous parfaitement négociés.
Il a longuement étudié la ligne de son dernier putt en compagnie de Yohann, son cadet, et l’a enquillé pour son plus grand plaisir pour un score de 74 lui permettant de succéder à Julien Marot au palmarès. « Mon jeu a été super solide, confirme-t-il. Je me suis appliqué à enchaîner les pars en jouant les zones et en touchant les greens en régulation (18 aujourd’hui). Je suis satisfait car tout se met en place petit à petit. Je suis sur la bonne voie. Et puis, c’est le plus bel hommage que je pouvais rendre à ma grand-mère. »
Romain Langasque a remporté son premier tournoi le même jour que Victor Dubuisson, vainqueur à deux reprises sur le parcours varois en amateur et chez les pros.
Il s’est imposé devant son ami Kenny Subregis, pas mécontent de terminer deuxième quatre jours après une épouvantable reconnaissance. Mais, le Landais s’est bien adapté au difficile parcours de Barbaroux ainsi qu’aux conditions de jeu changeantes et éprouvantes durant la compétition. Après un birdie un peu chanceux au 2, « Ken » a concédé trois bogeys d’affilée (4, 5 et 6) pour passer en 38 (+ 2). Il a drivé le green du 11 malgré un fort vent de face et réussi un birdie, suivi d’un autre au 12 remettant son compteur à zéro. Mais, un putt de deux mètres raté sur le dernier green l’a privé d’un score dans le par. Son 73 a été néanmoins le meilleur de ce dernier tour perturbé par une averse tempétueuse en fin de matinée.
« J’ai effectué un bon dernier tour, déclare-t-il. Je n’ai rien fait d’exceptionnel mais tous les compartiments de mon jeu ont été plutôt bons. En revanche, j’ai mal géré le 5 sur lequel j’ai abandonne cinq points en trois tours. Ça faisait longtemps que je n’étais pas monté sur le podium d’un tournoi. J’aurais bien aimé disputer un play-off avec Romain. »
Paul Elissalde était déçu de son retour (+ 4). Dans le par à l’issue de ses neuf premiers trous (deux bogeys et deux birdies), le Biarrot a entamé son retour par un bogey à cause d’une mise en jeu dans l’eau. Au 12, il a sauvé un énorme par après avoir cassé son fer 7 sur une berlinoise. Il a poursuivi par un bogey au 13 et au 16 dû à un drive dans la forêt. Son coup de wedge du 17 a heurté le drapeau mais lui a laissé un putt de quatre mètres qu’il n’a pas glissé. Et, le jeune Basque a conclu par un « trois putts » au 18, le troisième de sa partie : « Je suis content de mes deux premiers tours, indique-t-il. Je suis satisfait de ma troisième place mais pas de mon score d’aujourd’hui. »
Grosse désillusion pour Victor Veyret, deuxième hier soir à trois coups de Romain Langasque. Un petit putt loupé au 4 lui a fait perdre confiance en son putting. D’ailleurs, sur les deux trous suivants, il en a pris trois. Une sortie de bunker très compliquée au 8 lui a valu un bogey (+ 4). Une balle perdue sur sa mise en jeu du 9 lui a porté un sérieux coup au moral (+ 6).
Deux nouveaux « trois putts » sur les quatre premiers trous du retour n’ont pas arrangé les choses même s’il a réalisé deux birdies. Il aurait pu en rajouter un autre au 15 mais, là encore, son putting l’a trahi. Comme sur ses deux derniers trous : « Je suis forcément déçu, confie le « grand » VV. Je finis à une meilleure place (4e) qu’en 2012 (28e). » Le pensionnaire du Pôle France grappillera quelques places au Mérite lui qui vient d’intégrer le top 20 en novembre.
La plupart d’entre eux disposent désormais d’un mois devant eux pour préparer leur « tournée » de décembre aux États-Unis avec au programme le Doral, l’Orange Bowl et le South Beach. La saison est donc loin d’être bouclée.
Le classement final
Résultat Final Grand Prix de la Ligue 2013 à Barbaroux (31,5 Kio)